Far breton aux pruneaux

La véritable recette traditionnelle du far breton au pruneaux, et mes secrets pour un far ultra gourmand onctueux bien doré.

Une recette classique du répertoire de la cuisine bretonne reste toujours un pur plaisir. Alors nul besoin de réinventer la recette à l’ancienne, j’ai juste réduit la quantité de sucre pour un dessert savoureux mais pas trop sucré.
Après-tout il y a déjà les pruneaux qui font le job ! Et en plus cette recette express est tellement facile à réaliser.

Les secrets pour réussir son far breton

Les deux secrets de réussite d’un far breton bien homogène, dense tout en restant onctueux, avec son dessus bien doré sont :

  1. utiliser du lait (entier c’est encore plus gourmand) bien chaud, vous devez donc le faire chauffer dans une casserole avant de l’intégrer à la préparation.
  2. faire d’abord cuire à four très chaud puis baisser la température

Et comment faire pour que les pruneaux ne tombent pas au found ? Chacun y va de son truc : saupoudrer les pruneaux de farine, faire reposer la préparation une dizaine de minutes au frais avant de mettre le far au four ou encore de faire tremper les pruneaux dans de l’eau chaude…
Moi j’avoue que je me demande si ce n’est pas de saisir à feu chaud au début qui aide. Allez savoir…

pâte du far breon
ajouter le lait et verser dans le plat beurré

A quelle température faire cuire le far breton ?

Il faut commencer la cuisson à feu bien fort, je vous suggère dans cette recette de débuter à 210°C puis au bout de 10 minutes de baisser à la température de cuisson classique des gâteaux soit 180°C. pendant 45 minutes.
Je sais ça peut paraître beaucoup au début mais c’est ce qui lui donne cette texture et une apparence bien dorée. Ce truc m’a été confié par une bretonne :-)

ajouter les pruneaux dans le far breton
Far breton pour le goûter

Origine et histoire du far breton

Spécialité bretonne par excellence, c’est au 18° siècle que le nom de far apparaît pour la première fois dans les écrits sans réellement préciser de quoi il s’agit.
Il désigne à priori plutôt une farce pour volaille cuite dans une marmite, plus proche donc du kig-ha-farz actuel.
C’est à partir de 1850, dans le dictionnaire celto-breton de Le Gonidec que le far fait référence à une “pâte faite de froment ou de sarrasin que l’on met dans un petit sac en toile, pour e faire cuire dans un bouillon. On en fait aussi au four, on y met des pruneaux ou des raisins secs”.
Le far était donc aux débuts souvent en version salée, un peu utilisé comme substitut du pain.
Plat simple tenant au corps, il était préparé avec les ingrédients disponibles à la ferme : des œufs, du lait, de la farine, de froment ou de blé noir. Et souvent emporté par les marins.

Pourquoi y-a-t-il des pruneaux dans le far breton ?

Les pruneaux apportent une touche sucrée et moelleuse au gâteaux mais ils ont en réalité été ajoutés aux fars bretons pour leur apport calorique.
Nous l’avons vu le far breton était une sorte de gâteau de voyage pour les marins. Ajouter des pruneaux permettait de un apport nutritionnel intéressant (les pruneaux sont notamment source de minéraux comme le magnésium et ont un apport calorique important, 229kcal pour 100 gr ) ou le potassium et avaient l’avantage d’être disponibles tout au long de l’année.
J’ai lu que les marins les échangeaient contre du poisson au cours de leurs périples.

Des raisins secs peuvent remplacer les pruneaux. Certains disent que le véritable far breton traditionnel est sans pruneaux.

J’avoue qu’après avoir lu un ouvrage de 80 pages entièrement dédié au far, je me rends compte qu’il m’existe pas une seule recette mais une multitude selon les régions de bretagne, les familles…
A venir sur le blog une variante à la farine de sarrazin.

D’où vient le mot far ou farz ?

On utilise far en français. Cela s’écrit farz (far) ou farz forn (far au four) en breton. Le mot far pourrait avoir plusieurs origines : de farine ou farci selon Alain Rey dans son dictionnaire historique de la langue française, du sanscrit bhar signifiant nourriture ou du latin far qui désigne le froment, l’épeautre, le gruau ou même un gâteau (le far pium, gâteau sacré de Virgile).

Quelle est la différence entre le far, le flan et le clafoutis ?

Le flan est sans farine et sans beurre, juste un mélange d’œufs et de lait et/ou crème.
Le flan pâtissier ou flan parisien contient lui du beurre et est cuit dans une pâte à tarte le plus souvent feuilletée.
Le plus proche du far serait donc le clafoutis. L’ingrédient qui le différencie est la garniture qui n’est pas des fruits frais comme dans le clafoutis aux cerises mais des fruits secs : pruneaux ou raisins. Un peu comme une pâte à crêpe garnie et cuite au four !

Far breton aux pruneaux traditionnel
une part de Far breton aux pruneaux
Traditional Far breton cake from Brittany with prunes

Far breton aux pruneaux

La véritable recette bretonne traditionnelle, et mes secrets pour un far ultra gourmand onctueux bien doré.
4.55 de 11 votes
Temps de préparation 10 minutes
Temps de cuisson 55 minutes
Type de plat Tarte ou gâteau
Cuisine Française, Traditionnelle
Portions 4

Ingrédients
  

  • 50 gr sucre 45 gr de sucre + 1 sachet de sucre vanillé
  • 2 œufs
  • 125 gr farine
  • 500 ml lait
  • 125 gr pruneaux environ 15
  • 1 noix beurre pour le plat

Instructions
 

  • Commencez par faire chauffer le lait et préchauffer le four à 210°C.
  • Pendant ce temps, fouettez les œufs et le sucre jusqu’à ce qu’ils blanchissent.
  • Ajoutez la farine et mélangez bien.
  • Versez ensuite tout doucement tout en mélangeant sans cesse le lait chaud jusqu’à obtenir une pâte homogène.
  • Beurrez un plat allant au four. Versez la préparation dedans, puis ajoutez çà et là les pruneaux.
  • Faites cuire au four d’abord 10 minutes à 210°C, puis 45 mn à 180°C.

Bon appétit !

Sources pour l’origine du far breton : divers ouvrages sur la gastronomie et le livre Fars bretons et Kig-ha-farz de Patrick Hervé, Collection bleue n°68 de Skol Vreizh.

2 réflexions au sujet de “Far breton aux pruneaux”

Laisser un commentaire

Noter la recette